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De la mélancolie active

January 10, 2019 caroline rattier
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Des lettres de Van Gogh à son frère

Pauvres artistes parfois ! A la lecture des lettres de Van Gogh à son frère, on éprouve le même sentiment qu’à l’énoncé de la vie de Nietzsche. Cela laisse un sentiment de malaise devant tant de malaises. Ce penchant pour le malheur – cette lutte pour tenter de n’y pas sombrer – participe d’une sourde ironie involontaire. Tant de vitalité dans l’art et tant d’empêchement dans l’existence sont une source d’interrogation comme si le fait d’être interdit dans la vie conditionnait la possibilité – rarement réalisée au demeurant – des actes de création : l’amorphe (dont l’autoanalyse, la recherche éperdue de l’esseulement, l’incapacité protocolaire sont les attributs) tranche en faveur de la forme artistique. D’ailleurs, il est étonnant de voir à quel point des personnalités aussi maladives que Nietzsche et van Gogh se rejoignent lorsqu’ils se contemplent. Tous les malades convergent vers la lucidité. Ainsi, Van Gogh – au même titre que le philosophe distingue deux types de nihilisme – sépare la mélancolie passive de la mélancolie active. Il se définit lui-même comme un mélancolique actif c’est-à-dire qu’il considère que ses actions vis-à-vis des miséreux dans le Borinage, son prosélytisme ont pour socle une mélancolie particulière, non avachie, ascendante.

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